La violence éducative ordinaire comprend, bien entendu, la violence physique, les châtiments corporels : gifles, fessée (que 85% de Français continuent à pratiquer aujourd’hui).
Ne l’oublions pas, les enfants sont des éponges ! Ce qu’ils nous voient faire… ils le font !
- Un enfant que l’on n’aime que « sous conditions », n’aimera que « sous conditions » (son/sa conjoint(e), ses enfants !)
- Un enfant qui subit le chantage, fera subir du chantage
- Un enfant menacé, menacera
- Un enfant puni, punira
- Un enfant humilié, humiliera
- Un enfant injurié, injuriera
- Un enfant violenté, violentera
- Un enfant frappé, frappera
Pour tous savoir sur le Violence Educative Ordinaire rendez-vous sur le site de l’OVEO, « dont le but est de faire prendre conscience à l’opinion publique et aux politiques du danger de la violence éducative, afin qu’elle soit interdite comme elle l’est déjà dans 24 pays. Il est interdit de frapper un homme adulte, une femme, une personne âgée. Il n’y a pas de raison qu’un enfant ne soit pas protégé par un interdit semblable. »
Voici une liste non exhaustive des possibles VEO classées en différentes catégories
- les violences physiques : mettre une gifle, une fessée ; bousculer un enfant, lui tirer l’oreille, la joue ; le laisser pleurer seul …
- les violences autour du repas : forcer à goûter, à manger, à finir son assiette ; priver de dessert ; empêcher de boire ou de manger…
- les violences autour des soins : l’empêcher d’aller aux toilettes, lui prodiguer des soins sans prévenir, par derrière (nettoyer le visage/moucher) ; le mettre sur le pot avant qu’il ne le demande ; conditionner l’enfant à la continence
- les violences psychologiques : crier, le menacer, lui faire peur, faire du chantage, le laxisme (les enfants ont besoin d’un cadre pour grandir) ; l’isolement (le laisser seul sur une chaise, au coin…), l’humilier, l’insulter, donner des surnoms, confisquer son doudou / sa tétine, menacer de jeter ses jouets ou le faire sans son accord….
Comment arrêter les VEO ?
1- Supprimer tout châtiment corporel envers les enfants (tape sur la main, gifle, fessée, etc.)
.2- Connaitre les étapes du développement de l’enfant.
3- Prendre conscience des mots, des attitudes et des comportements qui, sans que nous nous en apercevions, peuvent faire du mal aux enfants.
4- Apprendre à les écouter « vraiment », à accueillir avec bienveillance leurs sentiments et leurs émotions négatives.
5- Chercher, tester et trouver des alternatives aux cris, aux punitions, au chantage et aux menaces (notamment en apprenant à poser efficacement les règles et limites dont les enfants ont tant besoin).
6- Apprendre à résoudre les conflits « sans perdants ».
7- Cesser de leur « donner des rôles » et de leur « coller d’étiquettes » ; les aider à se défaire de celles qu’ils se sont collées eux-mêmes.
8- Apprendre à gérer de manière bienveillante les jalousies et rivalités dans la fratrie.
9- Tout faire pour développer leur autonomie.
10- Tout faire pour développer leur confiance et leur estime de soi.
Les « Douces Violences »
L’enfant une personne à part entière, il faut l’écouter, prendre en considération son point de vue, afin qu’il se sente entendu, respecté ; et qu’il puisse devenir un adulte serein ! En tant qu’adulte, à nous de protéger « nos » enfants, et prendre conscience des « petits » gestes qui nous semblent anodins, et qui peuvent être lourds de conséquence pour eux !
Et surtout, n’hésitez pas à demander de l’aide. Un accompagnement est possible afin de comprendre ces tensions et d’éviter d’agir par la violences, aussi bien physique que verbale.
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